L'appel du Féminin de l'Intérieur .... vers 40 ans, la "daëmone" de minuit des Femmes ......
La daëmone de minuit oui vous avez bien lu, ce n'est pas une erreur. Pour les hommes, cela sonne vers la cinquantaine et on nomme cet appel "le démon de midi", il est encore souvent "extérieur" (bien que cela évolue), mais nous le savons les femmes sont un peu plus "mûres" . Ainsi pour les femmes c'est minuit, comme Cendrillon qui va renaître de ses cendres, les douze coups des femmes résonnent la nuit , au clair de lune, c'est à dire plutôt intérieurement et si j'ai choisi volontairement daëmone c'est que ce nom est uniquement masculin habituellement et signifie bon génie, oui oui, Lilith a été démonisée mais cette femme instinctive, sage, primordiale en nous est plutôt une bonne fée (notre marraine qui nous initie), celle qui donne à la femme moulée par le patriarcat, Eve, la pomme de la re-connaissance. Je vous en parle ICI. On nous a trompées , le démon n'est pas celui qui paraît et cet appel se fera jour dans la nuit noire de l'âme . De cette oeuvre au noir, la femme alchimise ses énergies féminines et masculines, réconcilie sa dualité polarisée et trouve sa lumière intérieure. En ce qui concerne les 40 ans, nous pouvons symboliquement les comparer aux 40 jours de désert du Christ, qui en fait est le cristal que nous trouvons au fond de notre caverne ou encore la quarantaine où nous nous isolons pour retrouver la santé, c'est l'épreuve du feu ......
Me concernant cet appel a sonné pile juste à minuit, j'y ai perdu ma pantoufle de vair, mon mariage, ma maison, ma situation professionnelle ..... et tous mes repères pour enfin tout reconstruire sur des bases solides, celle de mon Etre et non comme Eve sur ce que l'on avait crée pour moi. Je vous le partage un peu dans ce blog, en intro je crois. C'était une nuit de lune bleue où l'appel de la Déesse a résonné pour la seconde fois, mais la première fois, je ne savais pas, j'étais juste guidée à fuir quelque chose tout d'abord pour ensuite trouver ce que je cherchais .... au fond de moi.
La femme qui a enfin trouvé sa voie et sa voix, marche sur son chemin et s'exprime de façon authentique à travers son coeur et son essence, elle crée selon sa fragrance et transmets aux autres pour les inviter soit directement soit juste en incarnant et rayonnant ce qu'elle EST. Elle est Lilith, la daëmone et rappelle à Eve qu'elle aussi peut choisir ce que l'on appelle la chute mais qui en fait est juste tomber sur terre, s'ancrer, retrouver ses racines, c'est à dire incarner vraiment qui elle EST. Si elle ne choisit pas consciemment, la vie inconsciemment lui enverra ce qu'il lui est nécessaire et une partie intérieure d'elle est complice de ce processus. Même si son mental un peu peureux s'en défend encore, son corps parle, son intuition se réveille et la pomme la fait tomber dans un profond sommeil dont seul le baiser de la conscience l'éveille à sa nature de Déesse, de créatrice de son royaume où elle enfante de tout ce qu'elle crée dans sa matrice.
J'ai commencé à partager avec un petit groupe de femmes depuis quelques mois et vous pouvez nous rejoindre, c'est ICI (pour une durée limitée) . Le prochain cercle aura lieu lundi 4 avril. Si vous n'êtes pas encore prêtes pour cet appel, il sourde en vous, il couve comme le serpent de la kundalini dans votre ventre et ne vous inquiétez pas , telle Lilith régulièrement je vous proposerai la pomme (mon programme femme alchimiste est presque prêt) ou vous sentirez ceci au creux de vous au détour d'une lecture, d'un évènement, la nuit dans votre caverne, c'est la meilleure chose qui puisse vous arriver même si parfois elle se cache sous un aspect négatif, sous une épreuve, c'est le principe de la photographie où tout est inversé avant de révéler ses véritables couleurs après le bain alchimique dans la pièce close et rouge ....
Je vous transmets un texte ci-dessous qui m'a inspiré ce partage et m'a donné envie ce soir de vous écrire.
Bien à vous,
"Les femmes qui désirent vivre une existence à la fois plus harmonieuse et plus proche de leur nature féminine y parviennent rarement sans bouleversement. Leurs évolutions sont généralement teintées de puissantes remises en question et il faut parfois qu’elles soient sérieusement motivées pour qu’elles se transforment. C’est souvent à l’âge de la quarantaine que sont secoués leurs habitudes et leurs acquis. Les femmes des cercles n’échappent pas aux vents forts qui suivent ces secousses. Elles évoquent ce grand vide qui s’installe en elles, ce questionnement aux couleurs d’un l’inconfortable « qui-suis-je » ? Tout ce qui avant les comblait semble désormais leur apporter de l’ennui. Cette gêne s’accompagne d’une grande frustration. Bon nombre d’entre elles se perçoivent comme performantes et accomplies sans pour autant se satisfaire de leur réalisation personnelle. Elles s’interrogent sur le vrai sens de leur existence et se mettent à détester leurs comportements trop virils et cherchent à se vêtir d’une nouvelle féminité.
Un fort sentiment de perte provoque la mise en route de ces femmes de quarante ans. Elles paraissent avoir perdu quelque chose dans leur cœur et leur souffle semble s’être épuisé. D’ailleurs leurs os, leurs chairs et leurs tripes de femme apparaissent comme paralysés. Elles se disent sans saveur, pâles et éteintes et ressentent combien leur âme les appelle vers une nouvelle vie. Ces femmes là éprouvent généralement l’envie de tout arrêter pour se retrouver. Quelquefois, elles cessent leur travail ou sont licenciées, se détournent de leur vie d’avant ou bien se retirent dans la solitude. Elles se détournent volontairement de ce que la société ou leur famille ont voulu d’elles parce qu’elles se sentent fortement éloignées de leur nature essentielle.
Quelque chose de plus profond les appelle sans qu’elles puissent vraiment en comprendre le sens. Ce quelque chose de plus authentique ne ressemble en rien à ce qu’elles connaissent déjà. C’est un rapprochement plus intime qui les convie à toucher à leur féminin. Cela commence comme une musique invisible qui les cherche puis persiste à travers une danse à la fois sauvage et sensible. Cette nouvelle féminité est à l’opposé de ce qui existe en majeure partie sur notre planète et met généralement en péril la performance, la conquête et l’individualisme. Elle se présente sous la forme d’une crise existentielle indispensable pour que les femmes puissent refondre leur personnalité.
Cette invite du féminin n’apporte ni hommage ni admiration mais n’en est pas moins essentielle pour conduire les femmes qui se réinventent à leur propre naissance. Lorsqu’elles se recentrent sur leur voyage intérieur, leur courage a peu de chance d’être reconnu et elles ne reçoivent ni compliment ni flatterie de la part du monde extérieur. Peu de femmes déchiffrent ce qui se joue dans cette crise et cette sollicitation intime. Derrière leur abattement et leur mélancolie se cachent déjà une grande force et de grandes œuvres mais elles ne le comprennent que plus tard. Le mystère de cette féminité plus profonde fera d’elles des femmes réinventées, plus présentes par leur puissance intérieure que par leurs actes.
Il est donc fréquent dans notre vie féminine que certaines coïncidences se multiplient pour nous bousculer de l’intérieur. Des ressources infinies s’ouvrent à nous pendant que notre rêve, jusque là inconnu de nous-même, cherche à nous trouver. Des circonstances extrêmes, des retournements invisibles ainsi que des turbulences utiles paraissent nous mener alors vers notre vrai destin. Certaines de ces périodes déroutantes ressemblent à ces temps de famine ou de sécheresse pendant lesquels la féminité obscure devient notre seule compagne. D’autres semblent s’activer à grands coups de rencontres, de coups de foudre ou d’évènements lumineux qui viennent à nous semblables à de véritables dons du ciel.
Il faut du courage aux femmes chercheuses pour traverser le tumulte de leur propre enfantement. Naître à leur vraie nature féminine nécessite d’aller chercher au fond d’elles le potentiel qui cherche à s’exprimer et de faire le sacrifice des repères extérieurs. Elles marchent dans l’inconnu avec comme seul jalon leur instinct féminin. Les femmes des cercles de 40 ans et plus, paraissent plus aptes à traverser cet univers chaotique. Elles se sont familiarisées avec leur féminité sauvage, l’aiment passionnément et se laissent guider par elle. Elles en puisent une grande résistance et une persévérance hors du commun. Dans les groupes, ce sont parfois les danses tribales qui les révèlent à cette nature tenace. Et si les musiques douces sont quelquefois plus faciles à approcher, une bonne dose de percussions et de flamenco embrasse les plus endormies.
Quand celles qui ont longtemps été des eaux dormantes procèdent à ce réveil intérieur, de chaleureuses vagues se réaniment, les laissant toutes ébouriffées par leur ardeur d’exister. Elles aiment alors à reconnaître l’utilité de s’égarer, de faire des choix incongrus ou de s’ennuyer à mourir, simplement pour pouvoir un jour ressentir l’embrasement de cette vie nouvelle. Retrouver cette voix intérieure qui chuchote ou crie cet appétit de l’âme constitue une sorte de ré-accordage avec elles-mêmes. "
Extrait du livre Femmes qui se réinventent, Monique Grande
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